Le blog crepin2005 me fait bien marrer
Dieu comme principe narratif, ou vice versa, ou autre : un yaourt, des toilettes, un cracheur de feu, tous prennent sens dans la grandeur de Dieu et font partie de son plan, son scénario. Et pourquoi pas un coup de théâtre à la fin, genre vous êtes tous damnés vous êtes tous damnés, j'étais le méchant qui se faisait passer pour le gentil. Dieu se doit en effet de reprendre les poncifs du cinéma hollywoodien, donnant ainsi à la vie un sens parfaitement net et prévisible même dans ses coups de théâtre. Parce que le déroulement narratologique de la vie permet de lui donner un sens. Et ensuite quand la mort approche on peut noter sa vie. -- Ah j'ai eu une bonne vie, ah je ne regrette rien. Je lui donne 8/10. Je lui donne quatre étoiles, hautement recommandée. J'ai eu de beaux enfants, j'ai fait quelque chose de bien, j'ai laissé mon empreinte. Mes enfants sont laids mais je les aime, ce sont mes enfants. J'ai apporté ma contribution à ce monde, j'ai aidé la vieille dame à traverser la rue, c'est important la vieille dame. Je peux mourir en paix, je peux me sacrifier pour le bien d'autrui, je donnerais ma vie si ça peut sauver un petit enfant, un petit enfant qui doit encore profiter de la vie, il est jeune, c'est important les enfants, c'est notre futur. Bon, peut-être pas un petit enfant, disons dix petits enfants. C'est héroïque, dix petits enfants. Les gens se souviendront de moi, je vivrai toujours dans leurs coeurs. C'est vraiment beau et c'est vraiment humain.